En ce temps de Pentecôte, il est bon de faire mémoire d’un grand évangélisateur : Saint Vincent Ferrier surnommé « l’apôtre des Bretons », dont les reliques se trouvent dans la cathédrale de Vannes. Le 600e anniversaire de sa présence dans cette région est l’occasion de multiples festivités entre mars 2018 et juin 2019. KTO s’associe à l’événement en diffusant ce soir à 20h40 un Hors-les-Murs sur son Jubilé.
Pourtant rien ne prédestinait ce natif de la ville de Valence en Espagne à mourir d’épuisement près de Vannes après y avoir inlassablement prêché la bonne parole. Issu de la noblesse de robe, il entre chez les dominicains dès l’âge de 19 ans. Maître en théologie, il soutient l’antipape Benoît XIII dont il s’était fait un ami pendant ses études à Barcelone. Puis, convaincu de son erreur, il mettra ses talents de diplomate pour mettre fin au Grand Schisme d’Occident.
En 1418, Jean V, duc de Bretagne demande à Saint Vincent Ferrier d’évangéliser la région. Ironie du sort, le duc soutient Benoît XIII. Le Saint traverse à dos de mulet une région plongée dans une ambiance de fin du monde, victime indirecte de la guerre de cent ans, décimée par la peste noir qui laisse de vives traces dans la mémoire collective, tentée par l'isolement. Miracle de pentecôte ou don des langues, de Pontivy à Quimperlé, de Saint-Pol de Léon à Morlaix, Vincent Ferrier se fait comprendre par une foule qui ne parle que le bas-breton. En un an, alors que sa fin est proche, il a su convertir le cœur des Bretons.