Le voyage du pape au Pérou a pour thème « Unis par l’espérance ». Une unité dont le pays a besoin. Non seulement est-il profondément divisé au niveau politique comme le montre la dernière tentative de destitution du Président Pedro Pablo Kuczynski mais aussi au niveau de l’Église partagée entre un courant spiritualiste et un autre basé sur l’action sociale issu de la théologie de la libération. Les minorités souffrent, quant à elles, de ne pas être reconnues. Dans la perspective du synode des Églises d’Amazonie le pape a souhaité se faire proche des peuples de cette région en se rendant à Puerto Maldonado, une ville au cœur de la jungle, dès le lendemain de son arrivée. Il rencontre, le matin vers 10h30 (16h30 en France), des délégations des divers peuples d’Amazonie au Coliseo Regional Madre de Dios. Il adresse ensuite à la population un discours très attendu à l’Institut Jorge Basadre avant de se rendre à l’Hogar Principito. Ce foyer accueille depuis 2006 des enfants maltraités souvent victimes de prostitution dans une région défavorisée où le taux d’homicide est le plus élevé du pays. Si l’exploitation aurifère illégale est une des rares activités qui permet d’échapper à la misère elle est très polluante. Comment le pape peut-il faire entendre son appel à sauver « la maison commune » sans donner l’impression de condamner une population pauvre qui cherche à s’en sortir ?