Sans doute la question ainsi posée pourra paraître à beaucoup comme une concession aux exigences d'une actualité particulièrement brûlante et sombre.... Le mot semble devoir s'appliquer, toujours de manière péjorative, à de multiples situations, allant d'un terrorisme d'État au bien connu terrorisme intellectuel. À l'évidence, le concept souffre d'un effort insuffisant de définition.... Le catéchisme de l'Église catholique condamne fermement le terrorisme, lorsqu'il menace, blesse et tue sans discrimination, comme gravement contraire à la justice et la charité. Ce texte rappelle que l'usage systématique de la terreur est moralement illégitime, comme contraire à la dignité de la personne et au cinquième commandement. Pour le pape François, le comportement de Daech relève d'un « phénomène de terrorisme d'une ampleur...inimaginable » et, devant cette situation, il est « licite d'arrêter l'agresseur injuste ». Mais ce rappel constant est toutefois assorti de deux limites, l'une d'ordre juridique, le respect des principes de l'État de droit, l'autre d'ordre éthique, la prise en compte des racines du terrorisme, c'est-à-dire une analyse courageuse et lucide des motivations sous jacentes aux attaques terroristes.
Lundi à 21h35
En quelques minutes, un membre de cette Académie - fondée en 2009 « pour le rayonnement du savoir et de la foi » - nous parle de son sujet de prédilection, qu'il s'agisse de médecine ou de sciences de la vie et de l'univers, de sciences humaines et sociales ou de philosophie et de théologie, des arts et des lettres ou encore de droit et de sciences économiques.