Le pape François entame ce lundi 15 janvier 2018 son 22ème voyage apostolique au Chili et au Pérou. Dans ces deux pays, les catholiques sont majoritaires et se préparent à accueillir le Saint-Père avec une joie démonstrative. Le programme de ces 7 jours et demi de voyage est très dense. Notre envoyé spécial Etienne Loraillère revient sur le contexte dans ces deux pays. Les dossiers difficiles ne manquent pas : tensions sociales, corruption au sein de la classe politique, divisions au sein de l'épiscopat, scandale de pédophilie... Deux axes devraient néanmoins dominer au cours de ce voyage : l'attention aux peuples autochtones et la préservation de l'environnement, alors qu'un séisme de magnitude 7,3 a secoué le sud du Pérou à la veille de l'arrivée du Saint-Père.
Très marqué par la culture européenne des colons, le Chili, ce pays de 17,5 millions d'habitants, l’est aussi par son passé. Le nouveau président élu qui entrera en fonction en mars 2018, Sebastián Piñera, a dû affronter dans les urnes un nostalgique du régime du général Augusto Pinochet, l’ancien dictateur au pouvoir de 1973 à 1990. Refuge pour les pauvres, l’Église chilienne a beaucoup perdu de son aura avec le retour à la normalisation. Ébranlée par les scandales de pédophilie, très divisée, elle est aussi accusée d’être du côté des riches et du pouvoir contre les pauvres et les minorités. Des activistes Mapuche, une nation indienne de 700 000 membres n’ont pas hésité pas à brûler des églises pour dénoncer l’expropriation de leurs terres...
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