Au Pérou, dans une Eglise qui peine à surmonter ses divisions, le pape François demande à assumer les tensions et les différences, mais à les « assumer dans l´unité ». Dans la matinée de ce dimanche 21 janvier 2018, il a retrouvé des religieuses contemplatives au sanctuaire du Seigneur des miracles, prié devant les reliques des saints et rencontré les évêques. Retour sur son message avec Etienne Loraillère et Sibylle Delaître, envoyés spéciaux de KTO au Pérou.
Peuplé de 32 millions d’habitants, le Pérou, cœur de l’ancien empire inca, regroupe une importante minorité indienne. La langue quechua, officiellement parlée avant l’arrivée des Espagnols rassemble toujours 3 à 4 millions de locuteurs. Depuis l'assassinat de l’Inca Atahualpa par le conquistador Francisco Pizarro, il semble que le pouvoir n’a cessé d’être revendiqué par deux clans rivaux et irréconciliables. La tentative de destitution pour corruption du Président Pedro Pablo Kuczinski par Keiko Fujimori, la fille de l'ancien dictateur Alberto Fujimori, en est la dernière illustration. Très implantée localement l’Église a été particulièrement influencée par la théologie de la libération dont le père Gustavo Gutierrez est l'un des premiers théoriciens. Si l’Église donne encore l’impression d’être éloignée des problèmes concrets des populations locales, la venue d’un pape particulièrement sensible à la justice sociale, à l’écologie et aux minorités peut lui donner un nouveau souffle...
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